Review série : "Once Upon a Time" au fil des saisons : De l'apogée à la déchéance (partie 1)

Publié le par Wendy-Belle

Once Upon a Time est une série américaine crée par Edward Kitsis et Adam Horowitz, qui a été diffusée pour la première fois en 2011. Cette série reprend les principales des contes populaires et les remanient de sorte à ce que les personnages ne puissent obtenir leur happy endings, pris au piège par une malédiction dans le lieu le plus horrible de tous : notre monde.

J'ai longuement hésiter avant de me lancer dans l'écriture de cet article (qui pourrait s'étendre de manière considérable si je ne me forcerai pas à me limiter) pour plusieurs raisons, la principale étant que mon avis est à la fois mitigé et tranché sur cette série. Je m'étais convaincue de ne pas lancer de débat sur cette série, mais la diffusion récente de la quatrième saison de celle-ci a fait que je ne peux pas me retenir. 

Selon moi, cette série qui partait pourtant très bien est passé par un processus de montagnes russes d'une saison sur l'autre. Je vais essayer d'être la plus objective possible afin de justifier cette position qui est la mienne. Je vais aussi partager cette critique en deux articles, car sinon il serait bien trop long.

Pour un petit topo, retournons à la saison 1, le résumé global étant que nous retrouvons les héros des contes de notre enfance, piégés par une malédiction lancée par la méchante reine de Blanche-Neige, Regina, dans une bourgade des Etats-Unis, Storybrooke, ayant tous totalement oublié qui ils étaient et condamnés à errer dans une routine qui les rendraient considérablement malheureux, jusqu'à ce que le petit Henry, fils adoptif de Regina, n'aille chercher sa mère biologique Emma, en réalité fille de Blanche Neige et du Prince Charmant, car elle serait la Sauveuse, celle qui mettrait fin à la malédiction dont sont victimes tous les personnages de la série (à quelques exceptions près.) 

L'originalité de la série lui assurait déjà plus ou moins un certain succès auprès du public, que la saison une aura en effet su gagner. On s'attache à la relation de Blanche-Neige et du Prince Charmant, se demandait bien sur comment ils vont finir par se retrouver; mais aussi (et surtout) aux personnages à première vue antipatiques, majoritairement représenté par bien sur Regina mais aussi par un personnage de conte que la série aura pour mérite de sortir de l'ombre, Rumpelstiltskin. Outre l'excellene performance de Robert Carlysle, ce "Ténèbreux", sombre, cruel, maléfique, aux pouvoirs infinis, sans cesse à l'affût de nouveaux contrat et à la fameuse devise "Quand on use de la magie, il y a toujours un prix à payer", nous révèle au fil des épisodes son passé, son histoire, et au bout du compte, son humanité, grâce à deux personnages essentiels : Son fils, Baelfire, qui attérira dans notre monde bien avant les autres, (et finalement élément déclencheur de toute la série), et Belle, car la série a l'originalité d'attribuer plusieurs rôles à un seul et même personnage,  et Rumpelstitlskin se voit être la Bête de la représentation de la Belle et la Bête. C'est un des personnages les plus intéressants car c'est un personnage plus que complexe, qui semble ne jamais tirer de leçons de ses erreurs, tout comme Regina, qui, nous l'apprendrons plus tard, sera dotée du même défaut.

             

On s'attache égalemment à cette dernière, car l'un des caractéristiques principaux de la série est celui-ci : Le mal ne vient pas de nulle part. Il a une source, et s'il a une source, c'est que celle ci peut être neutralisée. On se surprend donc à se dire que la méchante n'est peut être pas si méchante que ça, et à compatir avec elle, espérant qu'elle aura malgré tout elle aussi droit à sa part de ciel bleu. 

Parce qu'est bien l'aspect majeur de la série : Si dans les versions des contes originaux la fin n'est pas toujours (pour ne pas dire jamais) idyllique, dans Once Upon a Time, c'est plutôt "tout est bien qui fini bien", le happy end presque garantit (sauf pour les méchants evidemment... Mais nous n'y sommes pas encore.)

Ainsi, cette première saison met en place toutes les intrigues, les fait se relier entre elles pour donner lieu à une toile parfaitement tissée et coordonnée. On nous donne des raisons à la séparation des uns et des autres, aux motifs de haine et d'amour... (notamment une raison à la haine entre la méchante reine et Blanche-Neige.) On retrouve les éléments essentiels des contes et leur trame principale, réécrit à la manière Once Upon a Time, donnant ainsi une vraie personnalité à la série.

Ce que l'on doit retenir (ou ce que j'ai retenu de cette première saison) était en bref : Les décors plus que médiocres sont compensés par une écriture scénaristique telle que la trâme peut alterner récit présent et récit passé (servant à nous faire comprendre le présent) sans jamais perdre son spectateur et lui permettant d'établir des liens entre les évenements et les personnages de façon brillante et géniale. Si l'on fait l'empasse sur le happy end, les personnages sont (dans la première saison, toujours dans la première...) suffisament intéressants pour que l'on ne s'offusque pas de tant de naiveté. 

On plonge alors dans la saison 2, après qu'Emma ait bien sur finalement brisé la malédiction, comme on pouvait s'y attendre, et que Rumpelstitskin, retrouvant Belle qui n'était au bout du compte pas morte, ait amené la magie à Storybrooke, même si l'on ne sait pas encore exactement pourquoi. Alors que les personnages se retrouvent les uns les autres à mesure que leurs souvenirs leur reviennent, Emma se retrouve confronté à une toute nouvelle réalité : Non seulement ses parents ne l'ont pas abandonné, mais elle est qui plus est la fille du Prince Charmant et de Blanche-Neige, qui la laisse dans une toute nouvelle perplexité. De plus, les habitants de Storybrooke voient en eux monter un puissant désir de vengeance envers Regina, qu'ils partegeront avec Rumpelstiltskin, désireux de voir cette dernière sans vie depuis ses retrouvailles avec Belle, qu'elle avait enlevé et séquestrée dans le but de la faire passer pour morte. Sa vengeance se conclut par le retour dans la Forêt Enchantée d'Emma et de Blanche-Neige, permettant à celles-ci de se confronter à leur passé, tandis que restés à Storybrooke, Charmant et Henry font tout ce qu'ils peuvent pour les ramener en même temps qu'ils tentent de ramener un peu d'ordre dans la ville.

C'est au début de cette seconde saison que l'on commence à remarquer une nouvelle caractéristique de la série : Il se met à pleuvoir des contes, des personnages, sur lesquels on reste essentiellement en surface, qui ne servent qu'à amener les personnages principaux quelques part et faire grossir la liste des contes illustrés dans la série. On le voit avec une représentation plus qu'agacante d'Aurore, la Belle aux Bois Dormant, son prince Philippe, et son "amie", Mulan. Personnages auxquels on ne peut s'attacher car très secondaires malgré ce qu'on l'essaie de nous faire croire, mais aussi par leur quasi absence de background. On ne sait pratiquement rien de leur passé, on ne peut donc ni compatir ni les comprendre, juste les trouver  très caricaturaux. 

En revanche, nous voyons apparaître un tout nouveau personnage qui a tout pour nous plaire : Hook, alias le Capitaine Crochet, à qui la série prend le temps de développer un background, une vraie personnalité, un style bien à lui, et une originalité de taille : Oubliez bien vite la niaiserie, les perruques et le ridicule que l'on attribue générallement à Hook, ici on retrouve un comédien on ne peut plus attirant (soyons honnête) et charismatique, qui nous donne envie de le suivre jusqu'au bout du monde. De plus, c'est un personnage qui arrive avec ses propres buts, ses propres objectifs, avec une histoire et une fin à atteindre par tous les moyens : Tuer le Ténèbreux, meurtrier de sa femme, qui était autrefois sa femme, la mère de Baelfire. C'est en effet lui qui lui coupera la main, faisant de lui en plus du Ténèbreux et de la Bête, le Crocodile de Peter Pan. Ce personnage se fondra dans le casting principal et ce dés la saison 3.

De là se mettent en place un certain nombre de péripéties qui n'ont aucun autre intérêt que celui de nous préparer à une saison 3 que l'on nous promet grandiose. Rumpelstiltskin part à la recherche de son fils, qui se trouve être en vérité le père d'Henry. De là, Hook réussit à blesser mortellement son ennemi... Jusqu'à ce que Baelfire, désormais adulte, se faisant appeler Neal, nous révèle qu'il sait manoeuvrer un bateau pirate en même temps qu'il connait Hook, car il a fait un "petit détour" avant d'arriver dans ce monde. En même temps à Storybrooke, alors que la team gentil menée par Charmant et Blanche-Neige cherche désespérement un moyen pour retourner au pays des contes, on se demande qui est réellement Greg, accidenté de la route, qui se révèlera au final profondément niais, anthipatique, un méchant que l'on n'aime même pas détester et surtout profondément inutile, si ce n'est encore une fois nous préparer à la saison 3. Lui et sa petite amie tout aussi inutile (et au passage fiancée de Baelfire), n'ont qu'un seul but : Détruire la magie. Cela se résoudra sur eux parvenant presque à détuire Storybrooke et tous ceux qui s'y trouvent, et un très beau geste de Hook qui se décidera à les sauver, trop tard puisqu'ils y seront finalement parvenus par eux-mêmes (normal, c'est la team gentil.) 

Attardons nous sur les deux derniers épisodes de cette deuxième saison, preuve ultime de la préparation à la troisième saison. Les deux s'attardent sur le passé de Baelfire après qu'il n'ait attérit dans notre monde, en Angleterre, où il sera receuillit par une famille anglaise et pas des moindre : la famille Darling. Il se rapprochera de Wendy, personnage on ne peut moins developpé malgré son potentiel et joué par une Freya Tingley très talentueuse mais méconnue, ayant principalement interprété Christina dans la très bonne série Hemlock Grove, qui, une nuit, attendra une mystérieuse ombre, sensée la conduire vers un pays où nul adulte ne lui dira quoi faire. Baelfire tente de la dissuader, conscient que la magie a toujours un prix, mais en vain : Elle part. Au petit matin, elle annonce que le temps lui a parût durer bien plus longtemps qu'une seule nuit, et que si le jour cet endroit est merveilleux, la nuit est un cauchemar, les enfants pleurent, et l'ombre ne les laisse pas s'en aller. Il l'aura tout de même laissé partir pour une raison : Il voulait un garçon, et reviendra la nuit suivante pour prendre l'un de ses petits frères. C'est alors Baelfire qui se sacrifiera pour épargner sa nouvelle famille, et alors qu'il s'échappera de l'emprise de l'ombre, sera receuillit par Hook, qui lui souhaitera la bienvenue au Pays Imaginaire.

Dans le dernier épisode, les deux se rapprocheront, en même temps que les Garçons perdus chercheront à récupérer le garçon, quand Il le veut. Hook refuse au début, mais après une violente dispute au cours de laquelle Baelfire apprendra que Hook était le pirate avec lequel sa mère s'était enfuit, l'abandonnant ainsi avec son père. Hook voudrait que Baelfire fasse parti de sa famille, mais celui ci préfère s'enfuir, et Hook le livrera alors aux garçons perdus.

      

C'est là que les deux pigeons inutiles refont surface pour kidnapper le petit Henry, et que la team gentil partira à sa recherche à bord du Jolly Roger, où on aura droit à un long speech au court duquel on apprendra que la menace qui plane au dessus d'eux ne doit pas être sous estimée mais bien redoutée. Ce serait en effet le plus méchant de tous les méchants, le plus puissant et cruel de tous. 

Hook lance son harricot magique dans l'océan direction Neverland, le Pays Imaginaire, alors que l'on voit les Garçons perdus à la recherche d'un garçon a partir d'un dessin de son portrait, se demandant s'ils finiront par le trouver, jusqu'à ce que Felix nous assure que oui car, "Peter Pan never fails", "Peter Pan n'échoue jamais." 

Cette seconde saison n'a alors pour but que de nous préparer à la troisième saison, vous l'aurez compris, d'une façon efficace, mais pas excellente. En plus de nous amener des personnages auxquels on ne s'attache pas, vides et sans intérêt, (Hook excepté), les péripéties sentent l'essouflement et le tirage de cheveux, surtout par rapport à l'histoire de la mère de Regina, Cora, la Reine de coeur, qui nous prouvera aussi que le mal ne vient pas de nulle part, à mesure que Blanche-Neige cherchera à la détuire, et réussira, au passage. (ce qui bien sur donne lieu à beaucoup de remords...)

Note spéciale au personnage de Belle, qui bien que peu présent dans la saison 1 avait son importance, dans sa relation avec le Ténèbreux, donnant lieu à sa scène de désespoir lorsqu'il croit à sa mort, commence à sombrer peu à peu dans la niaiserie, à un tel point que ce n'est plus de la naieveté touchante comme avec le reste des autres personnages, mais de la bêtise pure et simple, revenant toujours tête baissée vers Rumpelstiltskin, sans une seule once de jugeotte. Un personnage bel et bien ratée, qui malgré ses pseudos allures de femme intelligentes et maline par ses livres, est rendue niaise, le crâne bourrée par les romances dont elle a du bien trop s'abreuver.

Mais le problème majeur de cette saison, est que si rabâché les valeurs de la première saison n'est pas condamnable, ces mêmes valeurs seront totalement oubliées pour la saison trois que la série cherche tant à mettre en valeur. Ce qui est cependant très bien fait sera le thème autour duquel tourne toute la série : la famille. Des retrouvailles entre Jefferson, le chapelier fou, et sa fille Grace, jusqu'à la recherche désespérée de Charmant pour retrouver sa femme et sa fille; de Regina et de Cora voulant récupérer Henry et même jusqu'à Rumpelstiltskin et son fils Baeflire, reliés à Emma par Henry, plus Hook et Baeflire qui auront vécu un certain temps ensemble et la présentation de la famille quasi parfaite par les Darling, la famille est omni présente, et c'est bien sur la collision de toutes ces fatries que se termine cette saison. 

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J
Ouah tu as sacrément décortiqué cette série, quel courage! ^^ Je suis gaga de cette série, après j'avoue qu'elle a beaucoup de défauts mais c'est un réel plaisir pour moi ;) La saison qui m'a le moins plu est la seconde, qui pour moi, sert seulement de transition entre la 1 et la 3 que je trouve bien plus poussée. Pour ce qui est de la S4, même si beaucoup de choses se répètent (Rumple est devenu gentil, ah non, mais bon il a envie quand même, mais... raaaaah! et pareil pour Regina) je trouve toujours plaisant d'avoir une série sous le coude qu'on peut regarder en laissant son cerveau de côté >.<
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T
La saison 3 est en effet bien plus poussée ! Je vais d'ailleurs publier l'article sur cette saison bientôt :) <br /> Il n'y a pas de mots pour dire combien je haaaaaaais la saison 4... <br /> Mhhm... Y a trop de problèmes dans les scénarios... même dans une série fantastique je suis de parti pris qu'il se doit d'y avoir une logique interne de façon à ce qu'on croit à l'univers qu'on nous présente... Néanmoins je regarde toujours avec plaisir les précédentes saisons :3
J
Je trouves très sympa de parler de série tel que tu le fais ! Tu comptes le faire pour d'autres séries ? J'aime beaucoup la façon dont tu en parles. En ce qui concerne la série, j'hésite vraiment à commencer ... :)
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T
Oh ça c'est un gentil commentaire ! Je ne sais pas, je vais déjà continuer sur cette série avec la saison 3 et 4, ensuite pourquoi pas ? Il suffit de trouver un bon support pour en parler ^^<br /> Si je peux t'être utile dans ta décision, lance toi. La saison 1 est vraiment bien, la deuxième se laisse regarder, pour arriver à la troisième qui est celle dont selon moi on peut le plus parler et débattre :3
A
Je viens tout juste de recommencer la série au milieu de la saison 1 ^^
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T
Tu as déjà regardé les autres saisons ? tu aimes ? :)