Chronique littéraire : Les chroniques lunaires, tome 1, "Cinder", par Marissa Meyer
Edition Pocket Jeunesse, parût en 2012.
Résumé : Même dans le futur, les histoires commencent par "il était une fois."
À New Beijing, Cinder est une cyborg. Autant dire un paria. Elle partage sa vie entre l'atelier où elle répare les robots et sa famille adoptive. À seize ans, la jeune fille a pour seul horizon les tâches les plus ou moins dégradantes qu'elle doit accomplir pour ses sœurs et sa marâtre.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son robot de compagnie - son seul ami -, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu'éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n'a aucune chance de s'épanouir, surtout que le royaume est menacé par la terrible reine de la Lune ! Débute alors pour Cinder une aventure incroyable, où elle découvrira que le sort de l'humanité est peut-être entre ses mains.
Bon. Il faut savoir qu'à l'heure où j'écris cette chronique, je viens de poser le livre sur ma table de chevet en me disant "bon. Qu'est ce que je viens de lire ?"
Parce qu'à mon grand étonnement... J'ai adoré.
Grand étonnement parce que : - Tout le monde en parle, et je plaçais donc beaucoup d'espérance en ce livre, et, générallement, je suis assez déçue.
- Autant je suis une grande amatrice de contes (et quand je dis contes, j'entends par là tout sauf Disney) autant le personne de Cendrillon ne m'a jamais vraiment touché, excepté bien sur l'excellentissime Danielle de Barbarac, (jouée par Drew Barymore), dans l'excellent film A tout jamais, une histoire de Cendrillon, réalisté par Andy Tennant, que je vous conseille vraiment, vraiment d'aller regarder si ce n'est pas déjà fait.
- Le côté cyborg de l'histoire ne m'emballait pas vraiment, je dois l'avouer.
Et je le reconnais bien volontiers, je me suis trompée.
Ce livre m'a stoppé dans un autre livre que j'étais tranquillement en train de lire (Will & Will, de John Green et David Levithan, parce qu'après avoir vu les nouvelles éditions de chez Gallimard collection Scripto, il me l'a fallut tout de suite), parce qu'une amie m'a appelé en mode "J'ai retrouvé ce livre, je te l'amène tout de suite." A force de le voir partout, je me suis dis qu'il fallait que je me fasse mon propre avis. Alors, le voici.
L'environnement dans lequel se déroule l'histoire, en toute honnêteté, je me suis imaginé à la Star Wars, quand ils sont sur Tatooine. (oui, je suis une fan absolue) Le futur que l'auteure a construit était innovant, et très bien construit. Le fait que des gens aient colonisé la Lune était superbe. Le fait que ces gens ne se révèlent plus totalement humains était super aussi. Le tout combiné donnait une ambiance... super. (Oui, c'est le mot qui convient, je vous assure.) J'avais un peu peur de ce côté science-fiction (oui j'adore star wars, mais c'est vraiment la seule exception), mais tout cet aspect là est très bien amené et très bien expliqué, de sorte que l'auteure ne nous perd pas avec des explications très techniques : Nous la comprennons très bien et cela ne nous "soûle" pas, nous, les pas très fans des sciences-fictions. Au contraire, cela sort de l'ordinaire, et c'est, ma foi, fort agréable. Il y a aussi tout le côté de l'épidémie, qui est, au fond, ce qui permet à l'intrigue d'avancer.
Y a t-il eut meilleure Cendrillon ? Je ne crois pas...
On retrouve les éléments de base du conte : La méchante marâtre, les deux soeurs (bien qu'une dont on se prend d'affection), l'évènement du bal. Mais Maryssa Meyer écrit bien une oeuvre à elle. La preuve ? Le pied de Cynder a une certaine importance, mais pas vraiment de la façon dont on pourrait s'attendre quand on se penche sur le conte lui même. Le "petit plus" : Les quelques citations reprises du conte original.
Les Lunaires m'ont totalement intrigués. Le mélange de peur et de fascination qu'ils entretenaient était grandiose.
Le Prince Kai, dans son humanité toute entière m'a... plût. (à côté, vraiment, ce que je me suis dis, c'était que le prince Maxon était très très plat. et ennuyeux. et pas drôle. nah.) Dans son "ignorance" des pratiques politiques car encore bien jeune, et dans son insistance vis à vis de Cinder, dans sa magnanimité et dans l'importance qu'il donne à son peuple, je n'ai pu que m'attendrir.
Combiner conte et science fiction ne doit pas être chose facile, pourtant le pari est réussit, et la preuve la plus parlante, est le personnage central de l'histoire, Cinder. Loin de la Cendrillon qui se plaint, que l'on plaint, loin de celle qui se fait aider par sa maraîne la bonne fée pour ne pas se résigner à son sort, on est face à une Cendrillon cybord qui sait se servir de ses mains, qui est débrouillarde et maline, et qui est forte. Elle ne s'éffondre pas, elle se rélève toujours. On dit qu'elle n'est pas humaine, pourtant elle agit typiquement comme telle. Plus la fin se rapproche, plus elle semblait gagner en assurance. Vraiment, j'ai été étonnée de trouver une Cendrillon qui ne me tape pas sur le système.
Le seul reproche que je pourrais faire serait peut être que... Je m'attendais à la fin. Je l'ai senti venir... Très vite. Et encore, ça ne sera même pas un reproche, parce que même si je m'y attendais, je me demandais comment l'auteure allait amener ça. Et même, je m'attendais à cette fin, mais pas à cette fin. Vous savez, le genre de fin qui vous fait crier "Ciel, où est le tome deux ? Je dois me le procurer !" Parce que c'est tout ce que j'ai à l'esprit maintenant. Me procurer le tome deux. (Parce que oui, ce tome un démarre très bien, il met en place un bonne saga, mais je me demande vraiment comment ils vont faire pour ajouter des personnages de conte à cela. Et je veux savoir.)
Il le faut. C'est une nécéssité absolue.
Ce film, quelle merveille...
En conclusion, ce livre a été une très bonne surprise, fluide, très original, très agréable, c'est un livre que je recommande à tout le monde même si je suis sans doute la dernière a ne pas l'avoir lu, et il me tarde (il me taaaaaaaaaaaarde) de me plonger dans le deuxième tome qui est, à ce qu'on m'a dit, encore meilleur que le premier.
(NB : C'est une chronique bien tardive par rapport à la précédente, non pas parce que j'ai mis trois plombes à lire Cynder, mais parce qu'entre temps j'ai lu le tome deux de la saga The Mortal Instruments : La cité des Cendres, auquel je ne ferais certainement pas de chronique, simplement parce que j'aurais trop et pas assez à dire (je me comprends...), et je ferais certainement plus une chronique sur la série complète. Pour résumé en un mot : J'ai aimé autant que le premier tome, j'ai hâte de lire le troisième. (et Clary et Jace m'ont déchiré le coeur...)
Quel dommage que vous ne puissiez pas rougir, mademoiselle Linh !